BENDIS : « Interaction de cibles biologiques avec des couches minces diélectriques contenant des nanoparticules d’argent : vers des surfaces antimicrobiennes ajustables »
(Janv.2022-Juin 2025)
Contact : Kremena Makasheva
L’émergence et potentiellement la sélection de bactéries résistantes aux antibiotiques est un problème de santé publique de plus en plus important. L’adhésion microbienne sur des surfaces et la formation de biofilms sont à l’origine de problèmes sanitaires grave en milieu hospitalier. Elles peuvent être ainsi responsables d’infections nosocomiales dans le domaine médical, entraînant souvent des complications septiques et des cas mortels, et provoquant d’importantes pertes économiques pour les systèmes de santé. Cette menace est particulièrement préoccupante par rapport au nombre très limité de nouveaux agents antimicrobiens dans le pipeline de l’industrie pharmaceutique.
Le projet BENDIS est conçu avec des objectifs pointant ce problème urgent. Il vise à exploiter de manière originale les propriétés antimicrobiennes des nanoparticules d’argent (AgNPs) enterrées dans une matrice de silice. Notre ambition est de développer des systèmes « nano-safer by design », destinés à assurer une activité antimicrobienne contrôlée des AgNPs sur des longues durées de temps.
Les objectifs du projet BENDIS sont :
- d’identifier les mécanismes clés responsables de l’adhésion des microorganismes sur des surfaces diélectriques,
- d’évaluer le rôle des protéines dans l’adhésion/croissance microbienne,
- de révéler comment les AgNPs incorporées dans la silice modifient l’adhésion de protéines/cellules et la formation de biofilms par relargage d’Ag+ et/ou d’AgNPs et (iv) d’évaluer l’efficacité antimicrobienne contrôlée de ces revêtements.
Le projet BENDIS bénéficie de la synergie des connaissances et de l’expertise de chercheurs de trois partenaires académiques toulousains : des spécialistes en science des matériaux, des physiciens et physico-chimistes du LAPLACE, des spécialistes en science des matériaux, des physiciens et des biochimistes du CEMES, et des microbiologistes et des chimistes du LGC.
Un impact très significatif du projet sera de proposer des orientations stratégiques à la communauté scientifique et à celle d’ingénierie, impliquées dans la conception et le design de matériaux et de dispositifs pour le domaine médical. Les résultats obtenus devraient donner une impulsion à la conception de surfaces antimicrobiennes ajustables à base de AgNPs, à faibles impacts sanitaires et environnementaux, pour des applications dans le domaine de la santé via l’inhibition des biocontaminations. Ainsi, le projet BENDIS s’inscrit à la fois au plan d’action national contre l’antibiorésistance et à celui développé par l’Organisation mondiale de la santé, ainsi de répondre aux risques épidémiques ou pandémiques impliquant des agents pathogènes émergents, dont le SRAS-CoV2.